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Mon rapport à l’alimentation et à mon corps

 

Tu fais attention? Oui car mon corps m’a amené à y prêter attention assez tôt.
Lycée, passage à vide, fatigue chronique, état dépressif, prise de poids, problème de peau, problèmes intestinaux, et j’en passe. Les rendez-vous médicaux s’enchaînent, prises de sang, hospitalisations, spécialistes en tout genre, tout y passe. Passage par le monde de l’endocrinologie où on t’apprend que éventuellement il y aurait un kyste à l’hypophyse qui déclencherait ces analyses de femme enceinte avec tous les états physiques qui vont avec, sans l’être. Mais finalement les prises de sang repartent à la normale, le kyste serait une erreur à l’IRM. On repart à zéro avec un soulagement dans un sens. 1 an plus tard j’abandonne, pour moi je vais devoir apprendre à vivre comme cela, point barre. Mais ma famille, elle ne veut pas abandonner car de me voir dans cet état ça n’est pas cool pour eux non plus (faut dire que même moi je me mettais en colère d’être énervante, pas simple de vivre ça au quotidien).
Premier rendez-vous chez un étiopathe. Il me demande d’enlever les laitages d’origine animale, en à peine un mois je redécouvre ce qu’est un corps sans nausées, mon intestin va mieux. Puis il me demande d’enlever au maximum le gluten (dur dur l’alimentation change entièrement dans un pays où ça n’est pas encore commun) et en parallèle il travaille sur mes viscères et l’articulaire. Là je redécouvre la Soizic avec la joie de vivre, en forme. Je redouble ma première bien que la première n’a pas été si mauvaise mais je souhaite un très bon dossier pour les écoles. C’est une redécouverte des cours, j’ai l’impression qu’ils ont changé tout le programme alors que j’ai pourtant assisté à tous les cours de l’an passé. Prépa kiné obtenue comme je souhaitais, me voilà motivée à y arriver, de toute manière c’est ça ou rien. Je ne m’accorde aucun écart sur les laitages et le gluten, rien! La moindre absorption serait pour moi une possibilité d’échec de concours, impossible. Le mental est présent je ne lâcherai rien. Le restaurant universitaire c’est l’enfer mais je mange le même repas quasiment tous les jours, ça passe. Les repas chez les amis, j’apporte mon tupperware, les restaurants je fais en sorte qu’on choisisse un où je pourrai manger sans problème. 2ans, et j’ai obtenu mon entrée en école de kiné. Je m’accorde quelques reprises du gluten de temps en temps. Les laitages plus difficile, plus rare, j’en paie le prix plusieurs jours à chaque fois. Je découvre mon corps, la physiologie, l’anatomie, le toucher. La prise de conscience corporelle débute réellement.Je fais mes propres expériences sur l’alimentation, je ressens ce que cela fait à mon corps. Je trouve un équilibre.
Diplôme obtenu je commence mon tour de France des remplacements. Je découvre des nouvelles techniques, j’échange, j’expérimente, je commence a aller chercher mes vieux démons émotionnels. Je le comprends, face à mes patients qui se libèrent de paroles il va falloir s’armer si je ne veux pas pleurer pour des histoires qui me ressemblent. Et puis j’ai toujours cette soif de me découvrir en profondeur. Aller chercher ses traumatismes c’est loin d’être simple. Mon corps réagit voire sur-réagit mais j’accepte c’est comme cela que je fonctionne et puis j’analyse, je prends note. Des liens se font dans ma tête. Je prends surtout conscience que l’alimentation m’a énormément aidée à gérer ma santé mais elle n’a pas tout réglé. Les traumatismes bien cachés eux sont bien enfouis et le corps les a imprimés. Me respecter va être maintenant la base de ma vie, j’en prends conscience je n’ai absolument jamais respectée mon intégrité corporelle. Je continue les formations dans la nutrition, le viscéral et la psycho énergétique pour comprendre encore plus de choses, et pouvoir transmettre. Et mon mot d’ordre dans l’alimentation devient surtout « équilibre ». Pour avoir passé par une longue phase où j’ai été dans une façon de m’alimenter extrême pour le mental, il est hors de question que j’impose cela aux autres. Ils doivent comprendre que s’alimenter est un plaisir et qu’on ne doit pas tirer un trait sur la gestion de certaines émotions comme la frustration. Il faut tout prendre en considération car chaque personne en face de moi est différente et n’est pas passée par les mêmes expérimentations de son corps, de son mental, de son égo, de ses émotions. En premier lieu l’écoute de soi, de son propre corps, car lui sait. Apprendre à le connaître c’est apprendre à le respecter. Il est parfois plus difficile d’aller chercher les traumatismes, le transgénérationnel et les émotions mais cela permet de débloquer certains blocages corporels. L’être humain n’est pas qu’un corps, c’est un tout avec une histoire, dans une famille avec une histoire et dans un monde avec lui aussi son histoire.
Aujourd’hui mon alimentation évolue, elle est moins stricte, plus adaptée. J’ai compris que mon état inflammatoire en dépend, ma forme, mon sommeil, mon immunité….Je sais ce que je peux ingérer et injecter à mon corps car je l’écoute, je l’ai observé. Mon corps, mon véhicule dont je suis la seule conductrice. Bien que j’embarque parfois encore des passagers pour me guider mais pas me contrôler. J’expérimente d’autres techniques, j’observe, je dépasse des croyances; méditation, respiration, jeûnes, plantes médicinales…
A chacun son histoire de vie, la mienne m’inspire pour mes suivis car elle m’aura beaucoup appris et continuera de m’en apprendre…. mais elle n’est pas l’histoire de tout le monde.

 

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